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PARIS 2016

FRANCE



MAGAZINE : VSD

TITLE : Paris 2050, la ville fertile

DATE : March 2016

JOURNALIST : Virginie Seguin

FROM : Paris






PARIS 2050, LA VILLE FERTILE

Pour assurer la survie des habitants du futur, les villes devront se transformer en écosystèmes. À quoi ressembleront ces nouvelles cités jardins et leurs tours nourricières ? Voici comment l’architecte Vincent Callebaut a imaginé la capitale.

Imaginez-vous, au coeur de Paris, monter d’un étage pour cueillir les fruits de votre smoothie matinal ou les légumes du dîner. Une utopie ? Plutôt une gageure car intégrer des espaces agricoles dans nos immeubles urbains s’avère nécessaire si l’on veut pouvoir nourrir les 6,4 milliards de citadins prévus pour 2050. Prônant la ville fertile, l’architecte belge Vincent Callebaut a compilé dans son livre-manifeste* ses nombreuses idées et ses rêves en 3 D pour nous inciter à devenir modestes en émissions carbone et à lutter contre le réchauffement climatique. Ainsi, dans sa tour modèle Dragonfly, chaque logement dispose d’un mur potager dans la cuisine, légumes et fruits sont produits dans des espaces communautaires, et une ferme d’élevage est située au pied du bâtiment. Une vision qui n’est pas inédite car le concept d’agriculture urbaine fait de plus en plus d’émules. Pierre Sartoux et Augustin Rosensthiel, de l’agence Soa, prévoient par exemple de poser à Rennes leur Tour vivante, alternant sur trente étages bureaux, logements et serres agricoles. « C’est une véritable machine écologique entre éoliennes et panneaux photovoltaïques, affirment-ils. Les serres agricoles favorisent le contrôle des apports solaires, la régulation thermique et hygrométrique du bâtiment. » Comme à Singapour, où Sky Greens Vertical Farming a inauguré, fin 2012, cent vingt tours d’aluminium dotées de trente-huit étages de caissons de cultures, alimentées en eau de pluie récupérée, et qui produisent quotidiennement une demi-tonne de végétaux.

La Ville de Paris préfère, elle, miser sur les 460 hectares de toits plats de la capitale et prévoit de poser prochainement une véritable ferme au sommet de l’ancienne gare Masséna, dans le 13e arrondissement. Pour l’ingénieur agronome Nicolas Bel, le créateur de Topager, les toits parisiens sont autant de terres en friche. Dans son potager expérimental créé avec l’Inra sur les 600 mètres carrés des toits de l’école AgroParisTech, il teste des substrats légers composés de déchets de bois, compost, marc de café, le tout travaillé par des vers de terre. Sa méthode a séduit le chef étoilé Yannick Alléno qui, en 2014, a posé son potager au sommet de la Maison de la Mutualité, au-dessus de son bistrot Terroir Parisien. Pouvoir profiter d’aliments à la fraîcheur inégalée, en minimisant les coûts de transport, d’arrosage et en favorisant le recyclage des déchets organiques, voilà tout l’intérêt de la culture urbaine. Demain on verra sans doute des fermes verticales censées consommer quarante fois moins d’eau en produisant dix fois plus. Une belle perspective, à condition toutefois de ne pas confondre maraîchage urbain et usine à salades.



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